Suite à notre journée de travaux du mois de mai, la situation s’était bien améliorée dans le petit bras rive droite sous le Refrain : Nous avions obtenu un passage continu de l’eau même pendant les étiages forcés du weekend, c’est à dire avec un débit voisin de 5 m3 / sec.
Mais la situation d’étiages de ce mois d’août a montré les limites de notre ouvrage lors des arrêts de l’Usine du refrain pour cause de débits insuffisants : A 3,5 m3 / sec, l’eau ne passait plus l’entrée du bras, transformant ce dernier en gouille isolée, avec tous les risques d’asphyxie que cela suppose pour la population piscicole enfermée à l’intérieur, en cas d’étiage prolongé ou de forte chaleur.
1ere intervention, le 14 aout. A seulement deux personnes, vu la quantité de matériaux à enlever, nous faisons ce que nous pouvons, mais réalisons qu’il était impossible d’espérer réussir dans ces conditions… Une opération de plus grande envergure s’impose…
Aussitôt dit, aussitôt fait! Le 18 août, une petite équipe est au rendez vous, à grand renfort de pelles, pioches et rateaux. De nombreux et précieux centimètres sont gagnés, mais pas tant que l’on aurait voulu, puisque nos outils viennent buter sur un fond dur et inébranlable : Un tronc « préhistorique » qui, aux dires de notre ami Pierre Alain, fin connaisseur des lieux depuis plusieurs décennies, « a toujours été là », et serait peut être même à l’origine de ce « bouchon » à l’entrée du bras…
Profitant du nouvel arrêt du Refrain du 21 aout, nous retournons avec Jean Michel sur les lieux… Après avoir commencé de creuser à côté de ce tronc bien mal placé (presque dans l’axe du chenal, totalement ensablé et dont nous ignorons totalement les dimensions) en évoquant la possibilité de dévier légèrement le chenal , des idées beaucoup plus radicales commencent à surgir… La suite en images…
Résultat : Une sacrée belle pièce d’une longueur d’environ 7 m et un diamètre d’une bonne quarantaine de cm, autant de volume gagné dans notre chenal, le passage de l’eau ne devrait plus avoir de problème à court terme.La suite de l’affaire est désormais signée, mais peut être pas la fin : Déjà d’autres idées nous trottent dans la tête…
Un commentaire de Charles, jeune passionné, nouvelle recrue dans notre équipe de motivés et … déjà présent à notre séance de travail du 18 août. Nous voulions vous faire partager ce petit commentaire, pour ne pas baisser les bras, pour ne pas céder au fatalisme, parce que la seule chose qui puisse être vaine, c’est de ne rien faire!
Bonjour Patrice,
Super boulot!
Probablement la plus belle prise de la saison, j’imagine? 😉
Tant que j’y pense, j’ai vu près du barrage du Refrain des éléments métalliques imposants que je n’ai pas pu ramasser le w-e dernier. Je pense même qu’il faudra être plusieurs pour le faire (+ remorque pour le transport dans une déchèterie après). Cela peut faire une activité de plus pour améliorer la qualité de la franco-suisse?
Vous pourrez compter sur moi pour ça comme pour d’autres activités, car, je le répète, j’ai autant apprécié participer à ce « projet » que votre compagnie.
Je pense que les cadres exceptionnels comme celui des gorges du Doubs doivent rester des lieux où la nature remet l’Homme à sa place et le pousse à la respecter.
Il n’en sortira que grandi et ne pas l’inciter à polluer en présentant un environnement propre me semble être une des conditions nécessaires pour amorcer ce cercle vertueux.
Je saisis l’occasion pour re-partager la remarque faite par 2 pêcheurs du 71 croisés samedi matin: ils m’ont avoué avoir été bluffés de trouver un lieu aussi propre et ont été très satisfaits de l’empoissonnement
Cela fait plaisir et motive encore plus de voir que le travail est reconnu et apprécié; il me semblait donc important de vous le (re- pour certains)partager.
à très bientôt!
Bien amicalement,
Charles
Extrait de « C’est à Dire », 3 septembre 2012.
