Travaux sur les gouilles au Refrain

Toujours au Refrain, et dans le cadre de notre partenariat avec EDF visant à réduire l’impact des baisses de débit sur les petites espèces piscicoles, une deuxième journée du genre vient d’avoir lieu. Avec bien des maux, d’ailleurs puisqu’en ce printemps du moins que l’on puisse dire humide, les débits ne nous auront pas facilité la tâche, avec l’annulation de deux dates précédentes. Toujours dans l’impossibilité de traverser, c’est avec une petite équipe très motivée, en passant par la très escarpée Combe des Sarrasins, côté Suisse (bonjour l’expédition!!) que nous avons descendu pelles, pioches et barre à mines afin de traiter une partie des gouilles qui n’avait pas encore été faite.

Ces gouilles ont la particularité, dans leur état naturel de former des creux tantôt inondés, tantôt isolés de la rivière selon les débits. Comme ce sont des zones très riches, elles attirent micro faune et petits poissons pour se mettre à l’abri du courant et des prédateurs, et chercher aussi quelques degrés en plus dans ces couches d’eau réchauffées par les premiers rayons de soleil printaniers. Ils n’hésitent pas à se faufiler dans quelques centimètres d’eau, au risque de se se faire piéger dans ces reliefs très irréguliers en cas de baisse un peu rapide du niveau de l’eau, phénomène induit par l’activité des barrages.

Colonisation d’une gouille, noire de vairons.

Nos travaux ne consistent pas à dénaturer ce milieu d’exception, mais à le rendre un peu moins piégeux, en rabotant les dénivelées, en inclinant doucement les pentes du côté de la rivière, ou en creusant légèrement des passages entre les gouilles afin de les connecter plus facilement entre elles et avec la rivière.

Retour en images sur nos travaux de ce 14 mai 2013 :

Nous martelons que ces travaux sont très localisés et ne résoudront pas à eux seuls la problématique des éclusées sur l’ensemble du linéaire du Doubs…

Mais nous sommes très satisfaits de constater que les travaux de notre côté s’accompagnent de mesures très visibles du côté des électriciens et spécialement cette année au Châtelot. Rien n’est acté, mais des essais sont en cours depuis ce printemps et les effets sur les débits du Doubs sont immédiatement visibles.

Courbe des débits à Goumois, mai 2013

Si nous avons la chance que ce printemps continue sans incident hydrologique majeur, nul doute que notre cru 2013 de truitelles, d’ombrets, et de toutes les autres petites espèces piscicoles sera exceptionnel!

 

 

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