De Goumois au Plain
Généralités :
A Goumois, le Doubs sort de sa vallée encaissée pour de retrouver dans un vallon plus ouvert. La rivière change aussi : son lit s’élargissant quelque peu, elle va devenir ce Doubs si cher aux adeptes de Goumois, « la » rivière à pêcher à la mouche, s’il en est une. Toutefois, hormis les parcours spécifiques réservés à cette discipline, le Doubs offrira, selon ses innombrables profils, des postes à pêcher à toutes les techniques.
Description détaillée :
Du pont à la sortie du village, le Doubs coule en milieu « humanisé » (habitations, campings…). Il n’en perd pas pour autant son profil naturel, ses berges préservées pouvant jusqu’au dernier centimètre receler truites et ombres de la taille qui ont fait la réputation de Goumois. Courants variables, veines d’eau moyennement profondes satisferont tous les pêcheurs.
Le Doubs va ensuite se présenter sous la forme d’une assez grande rivière ou s’alternent radiers et fosses profondes, souvent liés par de si brutales cassures que les veines d’eau sortant des radiers ont cette jolie particularité de se perdre jusqu’au milieu des profonds. La première fosse remarquable est celle située au niveau du lieu dit la Verte Herbe, pour le côté Suisse, ou la Forge, pour le côté Français. On dit qu’elle atteint 8 mètres de profondeur. Ici, bien sûr, c’est le poste des pêcheurs de brochets par excellence. Mais à quelques pas de là, juste en aval, il n’y aura rien d’étonnant à voir une soie fouetter l’air, puisqu’un joli parcours de pêche à la truite et à l’ombre débute, vers les abords d’une ile. Le bras gauche est plus important, mais le parcours continue bien au-delà de la fin de l’île. Il continue en passant devant le parking du Bief de Vautenaivre, ou un espace pic-nic vous accueillera, même équipé d’un barbecue. Une cabane pourra même vous abriter le temps d’un pic nic un jour pluvieux.
Peu après le Bief de Vautenaivre, une autre fosse importante étonnera le pêcheur. Plus allongée et peut être moins profonde que celle de la Forge, elle garde des allures de superbe poste à grosses truites, et se poursuit jusqu’à un petit chalet isolé, juste avant deux gros rochers-îlots.
Un peu plus bas, encore une île, que l’on appelle l’Île du Milieu. A la pointe aval de l’île, en rive gauche, la station de pompage, et en rive droite, le début d’un grand pré, idéal pour pêcher à la mouche. C’est d’ailleurs à peine en aval que l’on rencontre le premier parcours réservé à uniquement à cette pêche. Long d’environ 700 mètres, vous y pêcherez en sèche, noyée ou en nymphe, selon les conditions. C’est un parcours ou vous trouverez toujours un pré en bordure : d’abord côté suisse, puis, un peu plus en aval, avant la fin du premier, débute côté français le fameux Pré Bourassin. Ce nom, très évocateur pour des générations de connaisseurs, est depuis longtemps le parcours emblématique, celui où chaque poisson, truite ou ombre, extrêmement éduqué, devient l’objet d’un défi. Vous lancerez votre mouche dans la veine de courant sortant d’entre deux pierres, ou sur un lisse recouvrant un de ces innombrables massifs de renoncules aquatique, s’inclinant sous le passage du courant. Le parcours « mouche » se termine au début d’une nouvelle fosse, dont les eaux calmes sont retenues par le barrage du Moulin du Plain.
Techniques de pêche :
Ce parcours est celui de la variété. Hormis le parcours spécifique, vous y pêcherez selon le poste aux appâts naturels, à la mouche ou au vairon. Il est si changeant que parfois, quelques dizaines de mètres seulement séparent un pêcheur au gros flotteur immobile du moucheur explorant les abords d’une grande veine d’eau.
Accès :
De toute la Franco-Suisse, c’est le parcours le plus facilement accessible. Une route goudronnée longe l’ensemble du tronçon en ce qui concerne le côté Français, ainsi que jusqu’au parking du Bief de Vautenaivre pour le côté Suisse, après quoi, on peut toujours continuer en direction du Moulin Jeannottat sur le chemin carrossable. L’accès se fait par Goumois, de part et d’autre du pont.
La partie Suisse est accessible via Goumois Suisse et par la route remontant à Saignelégier. Au premier virage en épingle, le Theusseret est indiqué. Suivre le chemin en graviers. Sauf pour la partie basse du parcours, difficile d’accès, où que vous vouliez pêcher, vous trouverez un emplacement pour vous garer : à proximité du terrain de camping juste en amont de la réserve, vers l’ancienne usine électrique du Theusseret, reconvertie en centre d’hébergement, ou, finalement, et c’est la que la route s’arrête, au restaurant.